Sandra Labastie nouvelle adhérente de l’antic
Le Conseil d’Administration du 14 octobre 2024 a approuvé la demande d’adhésion de Sandra LABASTIE, spécialiste en design thinking, au titre du collège 3 (utilisateurs et personnes ressources).
Elle a accepté de répondre à quelques questions dans l’interview ci-après pour se présenter.
antic Pays Basque (APB) : Sandra LABASTIE, qui êtes-vous en quelques mots ? et que faites-vous comme activité professionnelle ?
Sandra Labastie (SL) : Je suis consultante en design thinking. C’est une méthodologie très puissante qui fournit une boîte à outils propice à l’innovation. Je l’ai explorée sous plusieurs angles, de la prestation à l’enseignement, dans les secteurs public et privé. Je me suis spécialisée dans l’UX Design et le Design de service. Je suis dotée d’une grande curiosité intellectuelle. Je cherche constamment à explorer, à comprendre. C’est ainsi que j’aborde mon évolution professionnelle et les problématiques de mes clients. Je me forme constamment à de nouveaux outils.
(APB) : Vous êtes bien ancrée sur ce territoire transfrontalier, vous pouvez nous en dire plus sur vos projets passés ou actuels pour des acteurs du Pays Basque ? vos références ou vos réussites ?
(SL) : Il y a 18 ans, je suis revenue vivre au Pays Basque (dont je suis native) après une expérience de 22 ans à Paris et à l’international. Dès mon arrivée, j’ai spontanément travaillé sur le numérique car j’avais occupé des postes dans ce domaine à Paris. J’ai conduit beaucoup d’ateliers UX Design pour l’amélioration de l’expérience numérique. J’ai d’ailleurs des partenaires réguliers à la Technopole. Puis j’ai commencé à travailler pour le Gouvernement Basque sur des projets transfrontaliers (Euskadi, Navarre, Nouvelle-Aquitaine, Occitanie). J’ai mené des ateliers, des enquêtes qualitatives, conçu et animé des séminaires avec des chercheurs et des acteurs des services publics des deux côtés de la frontière. Une de mes dernières missions a consisté à mener, avec un centre de recherche basé à Bilbao, une étude prospective sur l’avenir du service public aux personnes âgées, compte tenu de l’évolution démographique et sociétale. Vous voyez, l’exploration des usages peut mener loin…
(APB) : Pourquoi avoir fait la démarche d’adhérer à l’antic Pays Basque ? et pourquoi maintenant ??
(SL) : Je connais l’antic depuis plusieurs années mais récemment, au détour d’un projet, j’ai rencontré Nathalie Sauzeau qui gérait la partie numérique responsable du projet sur lequel j’intervenais. Nos échanges ont initié un processus de réflexion et j’ai quitté la candeur numérique pour la lucidité numérique. En m’intéressant à la dimension responsable, j’ai découvert les coulisses et j’ai été fascinée de constater tout ce que j’ignorais : production, stockage, fin de vie… En interrogeant mon entourage, j’ai réalisé que la plupart des gens ont la même candeur (ou le même aveuglement) sur ce qu’implique vraiment le numérique en termes de ressources.
(APB) : En tant qu’UX Designer, ne faisiez-vous pas déjà un peu du numérique responsable sans le savoir ?
(SL) : Exactement, mais sans en être consciente ! En effet, le simple fait de se poser la question de l’expérience utilisateur permet d’éviter l’errance et les redondances donc le gaspillage. Cette logique de l’essentiel et du pertinent nous mène assez naturellement vers l’économie. En voulant économiser l’énergie de l’usager, on économise aussi les ressources, l’air de rien. Mais avec l’antic, j’ai découvert d’autres dimensions, plus techniques, plus complexes. Et être conscient des choses que l’on fait quand on les fait est tout de même plus intéressant !
(APB) : Qu’est-ce que vous souhaitez apporter à l’antic Pays Basque ? qu’attendez-vous de votre adhésion à l’agence numérique du Pays basque ?
(SL) : Certains auteurs font une analogie pour décrire deux types de transmission du savoir : les abeilles qui pollinisent et transmettent l’information d’une manière flexible, créative et adaptable (les consultants), et les fourmis qui accumulent et construisent une base solide et méthodique de savoir (les chercheurs). Cela illustre deux approches différentes de la diffusion et de l’application de la connaissance. J’ai envie d’utiliser mon rôle de consultante pour polliniser. Et je pense que l’antic est une ruche donc il y a d’autres abeilles… et j’ai envie de collaborer avec elles.
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