L’antic se raconte en images : 20 ans de projets numériques !
L’association conclut, en ce mois de décembre, l’année de ses 20 ans. L’occasion d’un dernier retour en arrière avant de poursuivre ses expérimentations numériques en 2020. Et c’est en images que l’antic a choisi de partager sa philosophie, ses axes de travail et l’historique marquant des projets passés.
Cette vidéo nous révèle en 2min45s ce que fait depuis 20 ans l’agence de développement des usages numériques du Pays Basque. Avec les prises de paroles d’Annick Dalmagne (La Directrice), Michel Veunac (le 1er président de l’association 1999-2001), Marc Oyhagaray (Partenaire du projet ABILA en 2003), Magali Chechin (la 1ère Coworkeuse de l’espace de travail ouvert aux indépendants en 2012) Les images ont été tournées à La Technopole Izarbel de Bidart, à La Mairie de Biarritz, chez Indar Développement à St Jean le Vieux, au Coworking Pays Basque à Biarritz. Elle a été produite par l’Agence Trajectoires.
Indissociable de l’Internet, l’histoire de l’antic témoigne de la large transformation digitale de la société. Son activité raconte et préfigure l’évolution de ces technologies de l’information et de la communication finalement toujours aussi novatrices et disruptives.
Lorsque l’antic, a été créée, la France comptait alors 1,28 million de français connectés à l’internet et aujourd’hui nous sommes 52,9 millions d’internautes. Bien que disponible depuis 1994 avec l’arrivée des premiers fournisseurs d’accès, l’internet de 1999 était limité en raison de connexions lentes effectuées via des modem 56K et de forfaits d’abonnement assez élevés et de faibles durées. La commercialisation des premières offres ADSL proposant du haut débit permettra véritablement le développement de l’internet à partir de 1999. Mais alors que l’internet se popularisait, des questions se posaient sur l’accompagnement mais aussi la régulation de cette technologie révolutionnaire. Déjà fin 1994 le Gouvernement avait lancé un appel à propositions d’expérimentations sur les autoroutes de l’information (comme s’appelait alors l’internet) auquel le District Bayonne-Anglet-Biarritz avait répondu préfigurant la création de l’antic.
1999 – Alain Lamassoure dans un P.A.P.I.
De l’évangélisation au conseil
Parmi les actions de l’antic assez symboliques de leurs époques : la mise en place de points d’accès permanent à internet (P.A.P.I.) de 1999 à 2002 car « rare étaient ceux qui avaient Internet à cette époque … » témoigne Michel Veunac, premier Président de l’association dans la vidéo des 20 ans. l’antic avait développé et animé dix locaux équipés d’ordinateur sur le territoire du Pays basque. Proposer l’Internet à tous était aussi une lutte contre l’exclusion numérique. Avec une philosophie similaire l’antic lancera et développera la plateforme abila.net en 2003 et 2004. L’idée était de populariser l’usage des TIC après des TPE et PME locales en leur fournissant un outil assez complet (agenda partagé, connexion avec téléphones mobiles, espaces sécurisés) et même avant-gardiste. Avec la croissance fulgurante des connexions au web, la mission d’évangélisation de l’antic s’estompera au profit d’actions moins généralistes mais où l’agence affirmera davantage son expertise dans un rôle de conseil.
L’animation communautaire via le web
Avec le recul, on remarquera que l’antic lancera des projets collaboratifs et communautaires au moment de la création des principaux réseaux sociaux comme LinkedIn (2002) et FaceBook (2004). Ainsi avec le projet STENTOR de mise en réseau par satellite des pépinières d’entreprises du Pays Basque en 2003, l’antic expérimentait certes des technologies innovantes mais développait une mutualisation de ressources avec l’ambition de désenclaver le territoire. Cette philosophie communautaire se retrouvera avec l’opération PAYS BASQUE NUMERIQUE menée de 2004 à 2007. L’idée était de labelliser des bonnes pratiques et de fédérer les acteurs du territoire ce qui donnera naissance aux rencontres numériques en 2010. Les thématiques abordées lors des neuf éditions de cette manifestation d’envergure nationale ont eu une approche transverse traduisant bien la globalité de la transformation numérique de la société.
Depuis 10 ans – antic organise Les Rencontres numériques Pays basque
Ingénierie de projet pour le territoire
Depuis une dizaine d’années, en parallèle de cet événement annuel, l’antic a orienté son action vers « l’ingénierie de projet pour les collectivités territoriales et organismes publics du Pays Basque et tout type d’acteurs du territoire qui auraient un projet dans lequel le numérique peut avoir un intérêt » résumait, en juin 2019, Annick Dalmagne, directrice de l’agence. A noter que l’antic remporte aussi des appels à projets européens sur des thématiques assez larges comme en 2018 YESICT sur la valorisation des ressources numériques dans l’enseignement pour développer les compétences entrepreneuriales des enfants ou comme TRANSCREATIVA (menée de 2012 à 2014) sur la thématique des industries créatives au service de l’innovation sociale. A noter la création du premier espace de coworking du Pays Basque (2012 – 2013) anticipant avec perspicacité sur les besoins des travailleurs indépendants du secteur tertiaire.
2012 – 1er espace de coworking dans les locaux de l’association
L’agilité d’une petite structure
Installée sur la Technopole Izarbel de Bidart, l’antic dispose d’un environnement direct inspirant avec des startups, des agences web, des PME et de grands groupes informatiques sans oublier bien sûr l’écosystème de l’ESTIA. Se présentant comme « Agitateur numérique depuis 1999 » et fonctionnant avec une équipe de quelques permanents, l’antic a su cultiver l’agilité caractéristique des petites structures du digital. Aujourd’hui, l’agence reste orientée sur des thématiques citoyennes et actuelles avec notamment le projet Open Data pour conseiller les communes du Pays Basque dans l’obligation légale de produire des données ouvertes. Et l’avenir ? Les questions d’éthique et d’inclusion numérique sont aujourd’hui prégnantes. L’antic gardera la même philosophie visant à garantir la place des citoyens dans la transformation digitale de la société notamment les questions de protection de données, de capacité d’agir avec le numérique ou encore de développement durable.