Quand publier en ligne devient d’intérêt général

Le 3 février 2023 à 16h, les contributeurs OpenStreetMap Pays Basque et Sud Landes se retrouvent à la Maison des Associations de Bayonne pour échanger, de façon conviviale, autour de la cartographie numérique participative libre.

Pourquoi cette rencontre est-elle un marqueur fort du numérique responsable sur notre territoire ? Parce qu’elle relève d’une pratique liée à un commun numérique : OpenStreetMap est géré et partagé comme pourrait l’être tout autre bien commun (l’air que nous respirons, un fleuve, une montagne) à la différence qu’il n’y a pas de problématique de conflit d’usage, la plateforme acceptant des millions d’utilisateurs simultanément.

Une contribution qui profite à tous

Chaque participant consacre toute l’année du temps personnel et/ou professionnel à améliorer la carte en ligne dans un cadre durable (par des « superadministrateurs », la communauté s’auto-régule) qui garantit que tous les utilisateurs, (entreprises, collectivités, citoyens, associations) pourront réutiliser les données et le fonds de carte pour leurs usages.

C’est l’antithèse du modèle des grands groupes du numérique qui demandent aux utilisateurs de contribuer sur ses outils (Waze dispose d’une communauté importante dans un cadre très hiérarchisé) mais qui décide du cadre d’exploitation des données même si elles sont d’intérêt général.

Il est intéressant de noter que ce n’est pas le fait contributif qui garantit la durabilité et la responsabilité de l’outil numérique.

Openstreetmap event in NextGIS Moscow – © Artem Svetlov

Une contribution qui créée du lien social

Quel sens aurait cette contribution si au fil du temps nous restions derrière nos écrans comme ces travailleurs du clic qui œuvrent pour les grandes plateformes pour des bas salaires ? Les communs numériques comme OpenStreetMap, par leur organisation communautaire, créent du sens tout en générant du lien social que ça soit :

• Au niveau national où des « State Of The Map » sont organisés tous les ans dans plusieurs pays ;
• Au niveau local où une vingtaine de groupe locaux en France se retrouvent généralement tous les mois.

Ces rencontres sont essentielles car sans elles, la plupart des contributeurs se décourageraient rapidement dans leur coin. Or, en rompant régulièrement ce « télébénévolat », ils peuvent créer de l’émulation, de la motivation, des échanges de bonnes pratiques et même lancer des projets en commun garantissant ainsi la durabilité du service.

C’est pourquoi l’antic Pays Basque soutient et s’implique pour encourager de telles démarches, plus soutenables et plus enrichissantes pour notre territoire.

Pour en savoir plus :

https://osmcal.org/event/1851/

https://wiki.openstreetmap.org/wiki/Pays_basque_Sud_Landes/20221208